Dimanche spirituel

L'évangile résumé en peinture à Keur Moussa : Jésus, sa mère et tous les autres, tous noirs. Balthazar n'est plus le seul !

Lever 8 heures, direction le monastère de Keur Moussa, la Maison de Moïse en wolof, à 40 km de Dakar, mais deux heures de taxi, traverser toute la banlieue est toujours un peu long.

On arrive peu avant l'arrivée de la communauté de moines bénédictins et le début de la liturgie.

Kora (harpe ouest africaine), calebasse et chants en wolof rythmèrent la célébration. Avec une impression d'être en dehors de l'eucharistie, comme si la chapelle n'était que le prolongement du cloître : une messe par des moines et pour eux. Les laïcs seulement autorisés à y assister. Le calme, la langueur ; un temps ailleurs où la spiritualité devient une réalité. Un temps où un extrait d'évangile prend un sens plus fort pour moi : je ne suis pas digne, en   me courbant, de délier la lanière de ses sandales. Cela me rappelle de tâcher de ne jamais me départir d'une humilité sincère, nécessaire pour respecter ce pays qui sait si bien m'accueillir...

La journée s'est finie au Lac Rose, qui est vraiment rose. C'était l'arrivée de l'Africa Race, le faux Paris Dakar.

Sur les dunes avoisinantes, une balade à cheval, sur la plage, un galop là où les vrombissant et polluant 4X4 finissaient autrefois leur rallye...

Spiritualité quand tu nous tiens !