La Korité c'était fériée

J'ai débarqué à Dakar à la fin du mois de ramadan, ou carême, ici, l'œcuménisme règne !

Chaleur, privation, stress de fin de journée en attendant la coupure, descente plus tôt du travail, calme à travers la ville, voilà notamment ce qu'on pouvait remarquer en ville à cette époque là.

Mais, dès le début de ma première semaine, toute l'agence bruissait autour de la Korité, la fête de la fin de ramadan. Quand les marabouts des différentes confréries apercevront un trait de lumière sur la nouvelle lune, preuve que le mois est fini ? Sachant que toute l'oumma se posait la même question à travers le monde.

Au Sénégal, il y a eu donc deux korités : celle d'une confrérie dont je ne connais pas le nom mais qui sont calés sur la Mecque, qui ont donc coupé dès mardi. Les Mourides et les Tidjanes, les deux grandes confréries l'ont fait le mercredi soir. Les Bayfall, une confrérie issue du mouridisme mais proches des préceptes rasta, eux, ne font pas ramadan, enfin, je crois.

Donc mercredi, c'était férié. J'ai passé l'après midi chez Malik à Dieupeul. Ce jour-là, tout le monde met son plus beau boubou, les filles en pagne et c'est parti pour une tournée de salutation et de demande de pardon (en wolof : Balma). Et de dégustation de "lax", de la purée de céréale avec du lait caillé et des raisins. Bakhna ! (c'est bon !)

Et puis, le soir, la rue s'anime, la fête pointe après un mois de calme imposé.

Je vous laisse avec un petit échantillon de la classe sénégalaise :